Située naguère sur le passage d’une voie romaine, Chieulles, communauté de fermiers et de métayers, était une possession des seigneurs d’Ennery et de Florange. Le village appartenait au Moyen-âge à la grande famille messine Baudoche, qui finança une partie des vitraux de la cathédrale Saint-Etienne de Metz. Comme d’autres villages, Chieulles est le théâtre d’une bataille contre l’armée prussienne en septembre 1870. La chapelle Saint-Jean-Baptiste, datant de 1759, est reconstruite en 1903.
Il existe trois calvaires sur le ban communal, dont un situé sur le lieu-dit « Les Vingt Jours » à la cote 202 pour être précis. Ce calvaire est communément appelé « Croix Sainte Petre », mais dans l’annuaire regroupant tous les saints, nous n’avons trouvé aucune Sainte Petre.
Il s’agit en fait de Saint Petre, du latin Sanctus Petrus, Saint Pierre, devenu au fil du temps Sainte Petre. Pourquoi un calvaire dédié à ce grand saint ? Il semblerait qu’autrefois, lorsque quelqu’un du village était gravement malade, les villageois organisaient spontanément une procession jusqu’à la Croix Sainte Petre. Ils demandaient à cette occasion au grand Saint Pierre, détenteur selon la croyance populaire, des clefs du paradis, d’ouvrir grand les portes pour accueillir le malade. Ce calvaire se trouve dans un très mauvais état aujourd’hui. La croix a disparu et le Christ dont il ne subsiste plus que le corps, est actuellement scellé dans un mur de la chapelle avec cette inscription « j’ai besoin de tes mains ». Il reste également une pierre de soubassement du calvaire à droite de la Chapelle.
Dernière mise à jour le 13.03.2022